CAUSES DE DÉGÂTS AFFECTANT LE BÉTON

Cycles de gel - dégel

L'eau présente dans le béton se dilatera en cas de gel. Cette dilatation (9%) provoque la désintégration suivie de conséquences nocives pour la qualité du béton.

La corrosion chimique

Plusieurs éléments chimiques peuvent s'attaquer au béton.
Les sulfates pénétrant dans le béton peuvent réagir avec les alumines du ciment. Il se forme alors de l'ettringite, produit nocif et facteur de crevasses.
Le béton n'est pas résistant aux acides. Ceux-ci détruisent la structure du ciment, affectant la cohésion du béton et provoquant enfin une décomposition totale.

Les chlorures

La présence de chlorures dans le béton est susceptible de vaincre la passivité de l'acier des armatures peu importe l'alcalinité du béton. Le risque de corrosion est proportionnel à la teneur en chlorures du béton. Pour initier la formation de rouille, l'eau et l'oxygène doivent être présents dans le voisinage de l'armature. Ce phénomène de corrosion fréquent appelé "pitting" est expansif et il est facteur de vieillissement accéléré.

Réaction Alcali-Agrégats

Le ciment Portland contient le plus souvent quantité d'alcalins (NaO2, K2O). En présence d'eau ces alcalins peuvent entrer en réaction avec des acides siliciques réactifs modifiés. Le produit de cette réaction fixe l'eau, formant ainsi le gel alcalin-silicique. Ce gel est extrêmement expansif et il provoque localement des tensions internes causant des crevasses hautement destructrices pour l'édifice en béton.

Carbonatation

Les dégâts le plus fréquent affectant le béton sont occasionnés par la carbonatation. Dans ce processus réactif, le dioxyde de carbone (CO2) provenant de l'atmosphère pénètre dans le béton et réagit avec l'hydroxyde de calcium du ciment. Le résultat de cette réaction est du carbonate de calcium. Cette réaction réduit l'alcalinité du béton, et affecte ainsi la pellicule protectrice passive présente aux alentours de l'armature. En présence d'eau et d'oxygène l'armature va corroder (rouille). Cette réaction expansive provoque des crevasses dans le béton, qui à leur tour accélèrent la destruction de la structure.
La carbonatation est extrêmement active sous une humidité relative entre 40 et 75%. En dessous de 40% l'humidité disponible est insuffisante pour activer la corrosion. Au-delà de 75% l'apport de dioxyde de carbone (CO2) est en général trop faible.
 

 

 

 

 

Dégâts mécaniques

Dégâts dus aux impacts, effondrements, surcharges, à l'usure, etc.